Archive for octobre 2014

Politesse et respect

La politesse et le respect… Je me dis parfois que ce sont des notions en voie de disparition, autant chez les adultes que chez les enfants.

J'ai été élevée par des parents très aimants, mais un papa strict (trop strict?), particulièrement sur la politesse et les règles de savoir-vivre. J'avoue qu'à 4, 12 ou 16 ans, ça peut énerver. Plus d'une fois j'ai soupiré, grommelé, en entendant ses remontrances à l'oubli d'un « merci », au fait de laisser parler les adultes avant de prendre la parole ou à mes mains mal disposées sur la table.

Et puis j'ai eu un enfant. Et j'ai vu d'autres enfants…

J'ai pris le bon et le moins bon de mon éducation en devenant à mon tour un parent, en voulant inculquer à ma fille les règles élémentaires afin qu'elle devienne une adulte dont je serai fière.

Alors je lui ai appris à dire « merci » « bonjour » et « s'il vous plaît ». Je lui ai appris à respecter les adultes bien sûr, mais les autres tout simplement. Dans ce qu'ils ont à nous apporter, dans leurs différences. Le respect c'est avant tout écouter l'autre, lui parler correctement et ça passe par la gentillesse.

Ma fille m'a bien écoutée, trop bien peut-être et vite il a aussi fallu que je lui explique que ce qui est essentiel pour moi ne l'est pas pour tous. Qu'il faut être gentil, mais que tout le monde ne l'est pas. Que même les enfants sont parfois méchants entre eux, voir cruels. Et qu'ils sont loin de tous se respecter, à l'image de leurs parents.

Il a fallu aussi que je lui apprenne à s'endurcir, à répondre parfois à la méchanceté. Qu'être gentil ce n'est pas se laisser marcher sur les pieds. Et qu'on peut le faire en restant respectueux et sans avoir à rougir de son comportement.

J'ai été désœuvrée face à ses questions, à ses incompréhensions. La ligne que je m'étais fixée me semblait pourtant évidente et facile à suivre. Et si je ne pouvais qu'être rassurée quand ma fille se trouvait au milieu d'adultes, généralement admiratifs de ses « bonnes manières », je l'étais beaucoup moins quand ces règles se retournaient contre elle à l'école, quand par exemple elle allait voir un adulte parce qu'on l'ennuyait et qu'on lui disait de se débrouiller.

Me voilà, 15 ans plus tard, fière de ce qu'elle est devenue, une ado respectueuse d'elle et des autres, qui me raconte sa vie, ses états d'âme et son quotidien. Sage, mais pas introvertie, sachant se défendre. Je me dis qu'une petite part de ce que j'ai tenté de lui enseigner lui a servi, ainsi que ces moments difficiles.

Me voilà, 15 ans plus tard, à nouveau maman, à m'interroger une nouvelle fois sur la manière d'élever mon fils. Une chose est sûre, je ne transigerai ni sur la politesse, ni sur le respect. En tout cas je ferai au mieux !

Le chat - Philippe Geluck

15 octobre, journée particulière

Nous sommes en plein dans « l'octobre rose » qui sensibilise au cancer du sein, mais le 15 octobre ne sera pas anodine pour moi comme pour beaucoup d'autres parents. C'est la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal.

Le deuil périnatal reste tabou, voir méconnu, pourtant ce sont plus de 7 000 familles touchées chaque année. Le deuil périnatal c'est simplement la perte d'un enfant pendant la grossesse ou dans les sept premiers jours de vie.

Je ne peux pas m'empêcher de mettre un « degré » dans ce deuil. J'ai fais une fausse couche, perdu un bébé à terme, ce sont deux douleurs différentes et je n'ose imaginer ce que serait la perte d'un enfant au bout d'une heure ou de quelques jours. Mais quelle que soit cette peine, il faut, si ce n'est la comprendre, la prendre en compte, ne pas la minimiser.

Je lis ou entends trop de paranges, dire qu'ils ont entendu ce type de phrases ou d'autres :
« Vous êtes jeunes vous en aurez d'autres »
« Mieux vaut maintenant que plus tard »
« S'il est parti c'est sans doute mieux comme ça, quelque chose devait clocher »
« Au moins vous ne l'avez pas connu »
Dans d'autres cas, certains font « comme si de rien n'était ».

L'une comme l'autre situation est difficile à supporter. En tant que paranges, on ne demande pas grand chose, ou peut-être beaucoup. Simplement reconnaître l'existence de cet être et ce droit au deuil, à la tristesse, à l'incompréhension ou même à la colère. Comme tout deuil il passera par plusieurs étapes qu'on ne doit pas renier pour arriver à remonter la pente.

Heureusement, la majorité agit et réagit comme nous l'espérons, mais comme souvent, ce sont les paroles et les actes qui nous blessent qui impactent le plus.

Alors, demain ou peu importe le jour, ayez une pensée pour ces parents qui parfois ne sont que des paranges. Et si vous rencontrez quelqu'un qui souffre de la perte d'un bébé, réfléchissez à vos paroles, à vos actes.

Jumeaux et plus

Mon coup de cœur cette semaine, va à la Fédération Jumeaux et plus, qui m'a suivie pendant toute ma grossesse et même encore maintenant, même si les choses ont évolué.

Quand j'ai su que j'attendais des jumeaux, le premier choc passé, de nombreuses questions se sont bousculées dans ma tête. Direction internet comme souvent et je suis rapidement tombée sur le site de la fédération Jumeaux et Plus.

J'ai rapidement rejoint un fil de discussion sur le forum, de futures mamans de jumeaux (nous n'avions pas de triplés dans notre fournée) dont la date prévue d'accouchement était en juin. Ce fil et toutes les super mamans qui y ont posté m'ont permis de me rassurer, de trouver conseil, de plaisanter, partager mes doutes, ma tristesse lorsque l'issue n'a pas été celle prévue. Mes insomnies ont été largement partagées et sans ce fil ma grossesse aurait été bien différente et sans doute plus difficile.

Depuis, le fil "grossesse" a évolué en fil "éducation" et même si j'y passe beaucoup moins de temps, comme elles toutes, c'est toujours d'un grand soutien.

J'y ai aussi ouvert un fil pour parler de mon ange avec les autres mamanges, mais pas que. Cela m'a fait beaucoup de bien, au moins au début.

J'ai aussi eu l'occasion de rencontrer plusieurs de ces copinautes depuis et chaque rencontre a confirmé les bons aprioris que j'avais sur elles.

Jumeaux et plus ce sont aussi des rassemblements au niveau départemental, où les futurs ou déjà parents de multiples peuvent échanger, trouver conseil. Ils louent aussi du matériel de puériculture, organisent des évènements comme des bourses aux vêtements ou puériculture. Malheureusement chaque département n'a pas la chance d'avoir son antenne car ils manquent souvent de bénévoles.

En résumé Jumeaux et Plus est un acteur incontournable quand on s'apprête à devenir parents de multiples. C'est une aventure stressante que cela soit pendant la grossesse ou après leur arrivée et le soutien que la Fédération apporte à tous niveaux est important. 

Pour couronner le tout, je suis devenue très proche d'une des mamanges, nous avons échangé plus de 300 messages depuis nos premiers échanges en juin et j'ai fini par la rencontrer la semaine dernière. Mon coup de cœur virtuel est devenu réel et rien que pour ça je peux remercier Jumeaux et Plus !

Canigou

Impossible de parler de la famille sans vous présenter Canigou, notre golden retriever (pour éviter qu'il ne soit harcelé par ses fans, nous avons choisi un pseudonyme). J'en ai déjà parlé dans certains billets, il en valait bien un à lui tout seul ! 

Il nous a rejoint en août 2011, à trois mois. A ce moment là c'était une petite boule de poils terrorisée par cette nouvelle famille et ce nouvel environnement, il a passé une journée complète allongé par terre au pied d'une chaise. Mais dès le lendemain la métamorphose s'est opérée.

Canigou c'est de l'énergie à revendre, de l'amour plein les pâtes, un appétit d'ogre, 40 kg de muscle et une tonne de poils à balayer ! Il aime être baladé (ou nous balader surtout), manger en grande quantités et de tout, les câlins bien sûr. Il déteste qu'on l'ignore, qu'on se balade sans lui... Bref il veut faire partie de la tribu.

Niveau garde de la maison... Hum on repassera. Quoi que 40 kilos de muscles qui vous sautent dessus pour jouer ou dire bonjour ça peut stopper les velléités !

Niveau bruit, il est au top. On se demande s'il sait vraiment aboyer, parfois un petit aboiement nous rappelle que ce n'est pas un mythe.

Quand je suis tombée enceinte, sa présence ne m'a pas trop inquiétée, il n'a pas une once de violence en lui et même quand on l'embête il ne dit rien. Par contre, il aime foncer sans regarder où il va, reculer dans tout ce qui bouge et il ne vaut mieux pas s'interposer entre sa gamele et lui.

Nous avons donc pris tout de même la précaution d'acheter un transat/chaise haute pour que bébé ne soit pas à sa portée (il faudra que je vous en reparle elle est vraiment top), un parc et surtout délimité une zone du salon dans laquelle il n'est pas censé mettre une patte.

Lorsque bébé est arrivé, ça a été mitigé. Un peu inquiet, un peu jaloux, il a pas mal tourné autour du lit d'appoint ou du transat pour poser sa truffe et regarder petit prince. Maintenant il tolère bien sa présence, même s'il semble un peu triste qu'on s'occupe moins de lui, surtout quand on part en balade avec la poussette et qu'il ne nous accompagne pas.


Quand nous l'avons adopté, nous avons pu voir ses parents au contact des enfants et cela nous a grandement rassurés. J'ai vraiment hâte de voir la relation qui va se nouer entre lui et bébé quand il grandira. A nous d'apprendre à bébé les bons comportements à adopter face à un chien.



Et vous, avez-vous un animal? Comment a-t-il vécu l'arrivée de bébé?

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