Archive for août 2014

Frère et soeur

Une de mes grandes inquiétudes quand on a commencé à parler bébé avec chéri c'était ma fille. Pour remettre dans le contexte, ce blog a débuté il y a cinq ans, ainsi que nos essais bébés. Elle avait alors à peine 10 ans et le contexte familial n'était pas évident pour elle. Mais elle avait une grande envie de ne plus être fille unique.

Les questionnements et les doutes ont bien évolué en 5 ans ! Si les premiers temps on s'inquiète toujours d'une éventuelle jalousie, ça n'a pas été mon cas. En garde alternée, comment allait-elle vivre d'être moins à la maison que son frère. Arriverai-je à conserver notre relation si particulière et à la préserver? J'ai eu aussi peur qu'elle tienne le rôle de "petite maman" et non de grande sœur. Et quand les essais ont sérieusement été remis en cause, j'ai surtout été inquiète de savoir comment elle vivrait le fait qu'il n'y aurait pas de frère ou soeur.

Et puis je suis tombée enceinte... On savait qu'il y aurait une chance que ce soient des jumeaux et elle espérait que ce soient un garçon et une fille. Elle a été très présente pendant la grossesse et d'un grand soutien. Bien sûr la perte de la belle a été très difficile pour elle aussi, mais elle a su gérer les choses et on en parle facilement.

Mon plus grand plaisir est de voir mes deux amours ensemble. Je pourrais les regarder pendant des heures, elle le tenant ou jouant avec lui et lui la regardant intensément, lui faisant ses plus beaux sourires. J'étais presque jalouse au début car il ne souriait presque qu'à elle ! Elle s'occupe de lui, fais du baby sitting, prend des dizaines de photos par jour... La relation qui s'établit surpasse ce que je pouvais imaginer. J'ai hâte de la voir évoluer avec le temps.

Et vous, les relations frère et sœur au début c'était comment?

Photo réalisée par la grande sœur. Je fonds !

Premiers troubles

Hier nous avions rendez-vous chez le cardiologue du petit prince. La fin de trois mois d'angoisse et de traitement, ça valait bien un petit billet pour vous expliquer tout ça. J'en profite pour étrenner la catégorie "Premières fois" et promis, la prochaine sera plus gaie !

Tout a débuté par une visite de contrôle chez la sage-femme, que nous avions déjà vue deux jours avant. Elle n'était pas convaincue par sa prise de poids et nous avions fixé un nouveau rendez-vous, au 11e jour du petit prince.

Côté poids, tout allait bien... mais la sage-femme remarque (mais ne me le dit pas) que son cœur bat très vite. Nous attendons une demi-heure et un biberon pour voir si cela se calme. Ce n'est pas le cas, elle téléphone aux urgences pédiatriques et nous y envoie, tentant tant bien que mal de me rassurer.

Arrivée aux urgences, où il faut le dire, petit prince a été pris en charge a vitesse grand V. A peine arrivés, un interne vient nous chercher et nous emmène pour les premiers examens, pendant que papa (que j'ai quand même récupéré au passage), s'occupe de l'administratif.

L'interne n'arrive pas à trouver le pouls... Il s'avèrera, comme on nous l'expliquera plus tard, que la machine ne le détectait pas car trop rapide, il faisait des pics à 300 battements par minute...  S'en suivent trois heures d'examens, prise de sang, manipulations et médicament pendant lesquelles nous ne savons pas trop ce qu'il se passe. Maman en pleurs, papa qui gère comme toujours et tente de me réconforter autant que possible.

Verdict : tachycardie supra ventriculaire. Un petit truc dans le coeur de bébé n'est pas tout a fait fini d'être formé et le sang circule beaucoup trop vite. Il restera trois jours sous surveillance, maman ou papa guettant le moindre bip des appareils ou le moindre pic. Comme son coeur n'a pas recommencé à s’emballer, ils le libèrent donc. Pour la suite : 3 à 6 mois de traitement et un "ça peut recommencer... ou pas. Surveillez ses changements d'humeur."

Alors... Comment dire... Petit prince n'est pas le plus régulier dans ses biberons, dans ses phases de sommeil, donc difficile à surveiller. Alors on apprend à prendre son pouls, tant qu'on arrive à le sentir c'est que ça va... Si on ne le sent pas direction les urgences. Ce que nous ferons trois jours plus tard suite à une visite chez le médecin. Mais tout va bien... Ouf !

Trois mois plus tard, quelques frayeurs et de nombreuses craintes de maman (à papa "il est amorphe là non? on ferait mieux d'aller aux urgences tu crois?" papa moitié sérieux qui vérifie toujours, moitié moqueur de mes inquiétudes), le cardiologue est rassuré, nous aussi. Nous arrêtons le traitement. Il y a toujours un risque de récidive mais bien moindre.

On n'a pas fini de s'angoisser, mais je crois que c'est le lot de tous les parents !

3 mois !


Et voilà, mon petit prince a 3 mois. J'avoue je n'ai rien vu passer...Visite chez le pédiatre, dans l'ensemble tout va bien. C'est l'occasion de faire un petit bilan.

3 mois c'est... plein de bonheur ! Et entre autre :
  • 60 cm d'amour ;
  • des centaines de sourires ;
  • des heures à le regarder dormir ;
  • des tonnes de câlins et de bisous (j'avoue c'est plutôt unilatéral pour le moment, mais il participe à sa manière !) ;
  • des gazouillis et areuh que je tente d'interpréter ;
  • des temps d'éveil et de "jeu" de plus en plus longs, il accepte maintenant de passer un peu de temps sur le tapis d'éveil. Je pourrais passer des heures à le regarder s'émerveiller devant Sophie la Girafe...
Mais c'est aussi :
  • plus de 900 couches changées ;
  • plus de 700 biberons donnés ;
  • déjà un séjour à l'hôpital et trop de médicaments ingurgités ;
  • trop peu d'heures de sommeil (je crois que ça mérité un article à part entière...).
Allez dans quelques mois on ne se souviendra que du positif !
Joyeux mois-niversaire petit prince !

Biberon, la sérenité... Ou pas !

Future maman de jumeaux, j'ai longtemps hésité à tenter l'aventure de l'allaitement. Cela s'était très mal passé pour ma fille mais ça me paraissait en même temps important. Je pensais choisir lors du premier peau à peau, faire la tétée d'accueil. Quand la césarienne s'est décidée, on m'a demandé immédiatement "allaitement ou biberon". Je n'ai pas réfléchi et dit biberon.

Premier signe à la maternité que monsieur ne ferait pas comme tout le monde, il ne tenait jamais plus de deux heures entre chaque biberon et buvait de petites quantités. Retour à la maison identique… Je me suis d'abord dit qu'il devait s'acclimater. Que neni ! Il aura fallu quasiment deux mois pour que monsieur espace ses biberons toutes les trois heures, buvant des quantités allant du simple au double en fonction de ses envies.

Il m'aura fallu à moi plus de deux mois et 3 avis de médecins différents, pour accepter l'idée que mon fiston ne rentrerait pas dans la norme et qu'il se comporte comme un bébé allaité. "Non monsieur le pédiatre, petit prince ne prend pas 5 biberons mais 7 et non je ne peux pas le limiter car si je le fais il ne se rattrape pas au biberon suivant !". 

Au final je me dis que ce besoin de caler les biberons à un nombre et une quantité exactes est plutôt fait pour arranger les parents non? Pourquoi un bébé allaité boirait à la demande et un bébé au biberon devrait il rentrer dans des cases?

Et vous? Bébé allaité ou au biberon? Bébé est-il réglé comme du papier à musique?

Opération #Weloveprema

Il y a deux semaines, j'ai découvert le blog de Belle enceinte, un blog très sympa, intéressant, bref depuis je suis...

Belle enceinte m'a proposé de faire partie de sa team #Weloveprema. Et j'ai vraiment bien aimé le principe alors j'ai foncé !

Il s'agit de personnaliser des bodies qui seront ensuite donnés à un service de néonat. Un concours avec des cadeaux pour l'équipe gagnante, déterminera celle qui aura réalisé les plus beaux bodies.

Si vous avez envie de participer, en donnant des idées, en customisant des bodies, même sans faire partie de l'équipe, n'hésitez pas !


Le jour ou tout a basculé


Le précédent article a été initialement publié le 14 mai… Deux semaines avant l'accouchement. Il s'en est passé des choses, en deux semaines. 

Si vous êtes enceinte ou sur le point d'accoucher, je vous conseille de reporter votre lecture de ce billet.
Tout d'abord, un petit séjour à l'hôpital le week-end du 17, suite à une chute (merci le chien qui boit et qui en met partout... c'est bête les chutes)… Pour simplifier, j'avais tellement mal au bassin que je ne pouvais pas mettre un pied devant l'autre et étant enceinte. Comme toute femme enceinte, je n'avais le droit à aucun anti douleur à part le paracétamol ce qui n'est pas très efficace passé un certain stade (enfin si... la morphine meuh bon à choisir on évite). Le médecin de garde envisage d'avancer la césarienne mais mon médecin m'annonce le lundi qu'il n'en est pas question car les bébés seraient encore prématurés. Bref, allant quand même un peu mieux et l'hôpital ne pouvant rien faire, je rentre à la maison après une échographie de contrôle montrant que tout va pour le mieux.

Mercredi 21, monitoring à l'hôpital tout va bien. RDV est pris avec ma sage-femme pour un nouveau monitoring le lundi suivant.

Lundi 26, la sage-femme arrive pour le monitoring de contrôle. Après avoir cherché la pitchoune en vain, elle m'envoie à la clinique pour s'assurer par échographie que tout va bien. Me disant qu'avec des jumeaux cela est très fréquent et qu'il n'y a sans doute aucun souci. Nous partons donc à la clinique, les mains dans les poches.

Seulement, la sage-femme non plus ne trouve pas ma belle au monitoring… Mon médecin monte donc pour une échographie et tout s'enchaine beaucoup trop vite. Ma belle semble s'être éteinte, il ne trouve pas son petit cœur. Il déclenche donc une césarienne en urgence et sous anesthésie générale car je suis sous anticoagulants. Le temps presse, on ne sait pas ce qui s'est passé et mon prince est peut-être en danger. Je suis effondrée, je n'ai pas le temps de réfléchir que je suis déjà au bloc, me demandant si je vis un cauchemar, s'il y a une chance que ma belle soit encore en vie. À peine 2 heures plus tard je me réveille et la sage-femme m'apporte une photo de mon fils qui est en néonat. Il va bien mais la césarienne a eu lieu à temps car un nœud au cordon le menaçait aussi… Pas de photo de ma puce, elle n'a pas survécu et est sans doute morte déjà depuis 24 ou 48 heures.

En une journée, je suis passée de déjà maman et future maman de jumeaux à maman et mamange. C'est déjà bien d'être maman, j'ai ma puce et le plus beau des bouts de chou. Je suis dévastée mais n'ai pas le temps de m'apitoyer, j'ai mon fils à gérer. Le papa assure comme un chef et cela m'aidera beaucoup cette première semaine. La grande sœur aussi encaisse bien, sans doute prends t'elle beaucoup sur elle mais cela m'aide aussi à faire face.

J'écris ce billet deux mois et demi plus tard, mon loulou va bien et toute la famille aussi. Ce blog ne sera pas celui d'une maman de jumeaux, mais j'ai décidé de le faire vivre, de vous y raconter l'évolution de la famille, d'y pousser quelques coups de gueule, d'y raconter aussi bien sûr mes coups de cœur. Et cette fois-ci promis je m'y mets sérieusement !

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